Le Magazine trimestriel Special Chiens No 20 vient de sortir.
Deux races de Retrievers y sont présentées
Le Chesapeake et le Labrador Retriever.
Labrador Retriever, c'est son appellation correcte, certainement pas "Retriever du Labrador" dénomination exclusivement française dont il a été affublé par celle que je n'hésite pas à qualifier (chacun son tour) de "Fossoyeuse du labrador", et qui, dans la foulée, lui a attribué une origine originale (pour les spécialistes) : La péninsule du Labrador dont les véritables initiés savent qu'il ne peut pas être originaire.
Pour ce qui est du vocable "Terre-Neuve de St John's" j'ose me demander quand ça a pu sortir, ou si ça vient de sortir !!! Les écrits des anciens qui ne parlaient que de "Chien de St John" ont dû oublier de le mentionner...
On pardonnera à notre ami Chantemelse, auteur de l'article, cette incongruité puisqu'elle figure en toutes lettres dans les publications à plusieurs mains que la dame a produites, au même titre qu'un certain nombre d'auteurs français, dénués de toute expérience sérieuse de l'élevage de cette race, voire même sans la moindre expérience, sollicités par une demande consécutive à sa popularité initiale.
Les seuls ouvrages consacrés au labrador l'étaient en Anglais, sous la plume d'éleveurs confirmés que les auteurs français n'ont pas dû lire.
On lui pardonnera d'autant plus que son article décrit avec bonheur tout ce qui rend cette race si attachante, telle qu'elle se doit d'être et qu'elle était peut-être encore à l'époque lointaine où elle occupait la seconde place derrière les Bergers Allemands (qui ont conservé leur première place, eux...) pour le nombre d'inscriptions annuelles de chiots inscrits au LOF.
Notre ami redonne ainsi ses lettres de noblesse à la race et par la même occasion aux éleveurs qui se sont appliqué à la préserver.
Nous est fort opportunément épargnée la litanie des tares pouvant affecter les chiens en général et par conséquent les labradors, en nombre non exhaustif à mesure que certains sujets s'éloignent du standard initial, litanie à laquelle nous avaient habitués ce genre de publications, dont l'objectif n'était ni plus ni moins que de prétendre que seul le club de race pouvait remédier à cette avalanche de mises en garde.
C'est sans doute méconnaitre la vocation avouée d'un club de race qui n'est, en dépit de son monopole, en aucun cas de favoriser les ventes qu'elles soient de chiots ou de saillies.
Quant à penser qu'un club de race est en mesure de garantir quoi que ce soit à l'acquéreur d'un chiot, c'est ne pas saisir la nuance entre éleveur de chiots de race et éleveur d'animaux de boucherie.
Essayez donc d'obtenir d'un club de race une quelconque garantie écrite pour l'avenir du chiot que vous auriez acheté sur ses conseils !
Avant internet le trafic d'influence battait son plein, le labrador lui a payé un lourd tribut :
Cinquième place derrière le Cavalier King Charles pour 2011 (oh, pardon, c'est tellement impensable que je me suis trompée,
sixième derrière un chien de troupeau qui n'a pas grand chose d'un chien de compagnie), une perte de popularité correspondant à l'exception française, dont on est en droit de penser qu'elle est dûe à une détérioration dans certaines lignées du caractère si typique du labrador qui est à l'origine de sa popularité.
Avec internet chacun est à même de se faire son idée propre, ce qui limite mathématiquement le trafic d'influence...
Autre petite erreur : le Labrador n'a aucune origine en commun avec le Golden Retriever, ceux qui ont pensé qu'ils pouvaient être cousins et le remplacer ont dû être déçus si j'en juge par le nombre impressionnant d'annonces de chiots Golden Retriever à vendre sur ce magazine, autant que d'annonces pour des labradors, alors qu'il n'y est pas fait mention de cette race de retrievers...