Oh rage ! Oh désespoir ! Deux golden retrievers ont perdu la vie au soir d'une exposition régionale du club de race.
Facebook ne s'en sent plus vibrer, toutes les insultes y passent, les redresseurs de tort s'en donnent à coeur joie et les bisounours couvrent leurs claviers de leurs larmes incontrôlables.
La faute à quoi ? on parle de chaleur et de feu d'artifice. Feu d'artifice ? vraiment ? depuis quand un labrador est-il le moins du monde perturbé par un feu d'artifice ? effectivement, il ne s'agirait pas de labradors, mais de golden retrievers la version ultra sensible des retrievers.
La faute à qui ? : au handler ? vous avez bien lu : à présent, pour pouvoir rentabiliser son étalon, on le confie à un handleur.
A l'organisation ? : levée de boucliers des affidés, protestation de l'éleveuse de la gagnante dont les organisateurs ont "oublié" de mentionner l'affixe, suivie d'une prise de bec entre l'éleveuse et l'un de ses vieux clients, devenu juge depuis, qui lui reproche le caractère extraverti, voire surexcité des chiots qu'elle élève.
Mais sans ce caractère, il le sait bien ce juge qu'un labrador n'a rien à faire en exposition, d'autant que c'est précisément ce caractère qu'il s'efforce lui-même d'élever.
C'est bien pourquoi il a tant de mal à vendre ses chiots, faut pas tout confondre, le caractère typique souhaité par le standard et le client avec le caractère exposition souhaité par les juges...