Réunion de famille d'un éleveur !

Une tête rappelant celle du  Rottweiler :chanfrein trop court et trop carré, petits yeux ronds de cochons, oreilles implantées beaucoup trop haut.

On en est arrivé à ça :

"Il aura fallu plus de deux heures d’opération pour poser les 75 points de suture. Le nez, la joue, le menton et le front, rien sur le visage de la fillette de cinq ans n’a été épargné par la morsure du labrador, raconte l’Édition du Soir de Ouest-France. « Elle ne veut plus de miroir chez elle, et dès qu’elle voit un chien, elle hurle pour qu’on la prenne dans les bras », se désole un proche de la petite victime. Mardi 5 août 2015, elle s’est fait mordre par le jeune labrador de deux ans de son oncle domicilié à Heugon, près de Vimoutiers (Orne).

Citation :

Il est venu renifler sa cousine, qui habite là, puis il s’est jeté sur [la fillette] qui est tombée par terre. Là, il lui a mordu le visage et l’a défigurée », poursuit le proche. Le propriétaire du chien a immédiatement abattu son animal.

Deuxième chien le plus “mordeur”, après le berger allemand

Interrogé par l‘Édition du Soir, Dominique Puigrenier, comportementaliste animalier, explique que le « labrador est le deuxième chien le plus “mordeur”, après le berger allemand. On a tendance à penser que les labradors sont des chiens très sympas. C’est parce qu’il y a deux souches de cette race. Ici, il avait clairement un gène psychotique et a donc pris la fillette comme une proie, en plus de vouloir défendre son territoire… »

Pardonnons au comportementaliste son inculture de la race , ce qui, hélas, est de moins en moins exceptionnel, surtout dans les milieux autorisés. Le labrador n'a qu'une seule souche ancestrale, le chien de St John retrempé par les anglais, créateurs du standard.

La politique et l'appât du gain ont fait le reste. C'est ainsi que l'on a vu se multiplier les "spécialistes" du chocolat dès que cette couleur est devenue à la mode. Des multiplicateurs sans la moindre expérience de la race s'appuyant exclusivement sur des directives mises au point par des dignitaires qui ne savent qu'empiler des cotations artificielles et n'ont probablement jamais eu affaire à un vrai labrador correspondant au standard de la race.

NON ! le labrador ne défend pas son territoire pour la bonne raison qu'il n'y est absolument pas attaché et n'est attaché qu'à ses maîtres qu'il se bornera à prévenir de toute situation insolite. Dissuasif, mais en aucun cas agressif, et surtout pas vis à vis d'enfants dont c'est toujours le grand copain protecteur pour autant qu'il ne soit pas mâtiné d'une autre race pour faire plaisir à ceux pour qui "plus c'est gros, plus c'est beau".

Un éleveur élève selon des convictions acquises à la longue, et surtout pas pour satisfaire les désidératas d' incompétents irresponsables.

Jamais on ne verra chez moi un spécimen ressemblant à la photo ci-dessus parue dans "Ouest-France" (un journal bien mal informé), et, tant qu'à faire, pour voir de tels spécimens, qui pullulent, hélas, autant aller chez un éleveur de Rottweillers, un Rott, au moins, on s'en méfie, on sait que lui, il défend son territoire, c'est son job et il a le physique de l'emploi, chose aussi naturelle pour cette race qu'inadmissible pour un labrador.

L'expérience de l'élevage d'une race particulière ne s'acquiert que sur le tas et à la longue. Ceux qui prétendent "ne pas faire n'importe quoi" au prétexte qu'ils suivent aveuglément les directives de leur club de race, devraient s'interroger sur les capacités réelles des décideurs qui sont très rarement de vrais (déclarés) éleveurs de longue date qui n'ont tenu le coup qu'en fonction de la qualité réelle de leur élevage qui ne se mesure qu'à la satisfaction de leurs clients et sûrement pas à la collection des cotations de leurs reproducteurs qui, elle, relèverait plutôt de "l'appât du gain".

Que l'on m'explique en quoi un anesthésiste et une infirmière n'ayant jamais élevé ni l'un ni l'autre sont ils qualifiés pour tenir une commission d'élevage, c'est à dire à élaborer les directives d'élevage pour une race dont ils n'ont qu'une expérience anecdotique.

Sauf que la science c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale !

On ne s'étonnera donc pas qu'au lieu d'exiger d'entrée un test ADN pour l'atrophie progressive de la rétine, ces "experts" conseillent des examens ophtalmo annuels, pour quoi ? pour pouvoir détecter une éventuelle cataracte pas plus héréditaire que les dysplasies hanches et coudes pour lesquelles n'existent pas, et pour cause, de tests ADN.

L'éleveur, lui, sait qu'il en apprend un peu plus chaque jour comme l'écrit le Docteur Maison : " Après 30 années d’élevage, j’ai le sentiment de n’être sûr de rien."

Ceux  dont la science infuse conforme aux idées reçues, ont trouvé, au seul prétexte de leur profession médicale sans rapport avec l'élevage, un prétexte à se faire valoir, n'ont jamais cette forme de modestie qui risquerait de nuire à leur prestige bien plus important que la race qui leur a permis d'y accéder enfin...