L'ennui, c'est que, trop souvent, le propriétaire d'un chien fait entièrement confiance au véto et ne se retourne vers l'éleveur qu'en cas de problèmes, survenus
après l'intervention du véto, avec la question qui tue :
"Avez-vous des difficultés similaires dans votre élevage ?"
Traduction : "je ne m'en sors pas, c'est forcément de la responsabilité de l'éleveur"
Exemple pas plus tard qu'hier soir (jour férié) 21h, on aurait tort de se gèner même pour une simple diarrhée...
Concerne un chiot de trois mois pour lequel j'ai donné 2 pages et demi de conseils écrits (c'est pas la mer à boire) que nous avons lues ensemble avec le propriétaire du chiot (comme quoi je ne rechigne pas à perdre mon temps).
J'y précise le programme de vermifugation du chiot ainsi que les noms des 2 vermifuges
adéquats à utiliser en alternance (disponibles en pharmacie).
Ignorant la question qui tue (à laquelle on peut répondre ce qu'on veut), j'interroge d'entrée sur la vermifugation du chiot pour apprendre qu'un premier vermifuge a été acheté chez le véto, quelques comprimés anonymes qui ont entrainé une diarrhée motivant une première visite véto (qui n'a heureusement pas vacciné) mais vendu un autre vermifuge qui n'est pas celui que j'avais recommandé avec pour résultat re-diarrhée et vomissements (ce qui n'est pas inhabituel avec ce médicament qui ne traite pas
tous les vers susceptibles de contaminer le chiot).
La dame furieuse de mon "accueil" me racroche au nez et m'envoie un mail m'indiquant
"Je suis très heureuse de ioda mais je ne vous ferais pas de pub cela c'est entendu !!!"
Comme si j'en avais besoin de sa pub
Au moins, ce véto là n'a pas vacciné un chiot parasité, ce qui n'est pas courant puisqu'en règle générale le véto ne prévient pas qu'il faut vermifuger
avant le vaccin de façon à pourvoir vendre ses vermifuges au compte-gouttes
après le vaccin (en dépit des conséquences possibles).
C'est facile à comprendre, non seulement il tient à vendre
lui-même le vermifuge qu'il vend donc après le vaccin de manière à encaisser un profit sur la vente, mais, ce que peu de gens savent, le labo lui rétrocède chaque année une coquette ristourne sur son chiffre d'affaire.
Rien d'étonnant donc à ce que les critères de sélection puissent être différents du véto à l'éleveur.