Les absents ont toujours tort

Par la force des choses, le juge qui était pressenti pour juger les labradors aux Championnats de France 2013 a été remplacé par un autre qui a provoqué des grincements de dents ici et là pour aboutir à un nombre restreint de chiens engagés.

Et pourtant, si le juge défaillant, qui, comme je l'ai dit ailleurs, était un homme de consensus, d'où sa popularité, ce que je n'ai pas encore dit, c'est qu'en revanche, son expérience en élevage était quasiment inexistante, ce qui n'est pas le cas de celui qui a jugé ces championnats.

Vu que je n'y étais pas, je me bornerai juste à remarquer que, sur photos, la femelle CAC-CACIB est nettement supérieure à la réserve, qui, parait-il aurait contesté son résultat.

De deux choses l'une, ou l'éleveuse de la Réserve ne sait pas faire une photo parlante d'un chien de la race qu'elle élève (tout un programme), ou la photo ne peut  montrer que ce qui existe et la réserve est inférieure à la gagnante.

Comme quoi, en élevage, l'expérience est irremplaçable, n'en déplaise aux jeunes loups qui aimeraient y substituer l'intrigue.

Alors, je me renseigne sur ce qu'est le CAC-CACIB, sur ce qu'est la "réserve", tout ça c'est ok pour mon petit cerveau qui n'y connait rien !!!. Mais je ne trouve ni les résultats, ni les photos pour voir si mon œil peut faire la différence !.

En exposition, CAC (Certificat d'aptitude au championnat du pays où a lieu l'exposition ) et CACIB (Certificat d'aptitude au championnat international) sont attribués au meilleur mâle et à la meilleure femelle présentés, la Réserve au second qui peut bénéficier de la récompense suprême si le vainqueur est déjà champion.

Tu peux consulter les résultats sur le site Cédia, puis rechercher les photos des chiens qui t'intéressent que leurs éleveurs ne manquent pas de faire figurer sur leurs sites.

On me rétorque que le juge qui avait été pressenti en premier lieu pour juger les labradors aux championnats de France 2013 avait élevé des labradors il y a longtemps.

Première nouvelle ! les vieux éleveurs de labradors qui ont compté, je les connais, à l'époque où la race était balbutiante, les éleveurs qui avaient quelque chose à montrer le faisaient.

A moins que ce futur juge de championnat, dont je ne connais même pas l'affixe n'ait rien eu à montrer...

Ce qui expliquerait sans doute qu'il ait éprouvé par la suite le besoin d'élever quelques Chesapeakes, l'une des races rares de Retrievers dont les caractéristiques, à commencer par le caractère, s'apparentent le moins à ce qui est souhaité chez le labrador...

Il faut toujours s'attendre à des contestations en expositions. J'ai un souvenir assez horrible. Lorsque j'avais une vingtaine d'année et que j'étais assez débutant, ma première chienne cavalier king Charles a fait le CACIB avec une juge anglaise au Luxembourg. Une éleveuse de l'époque qui avait une certaine habitude des expositions et des victoires s'est mise à incendier la juge en lui disant que le résultat était injuste etc etc. Je crois pour ma part, que l'on peut être d'accord ou pas avec le jugement mais que le juge est maître sur son ring, on se doit de respecter ses décisions même si nous pouvons toujours lui demander de les expliquer. 

En ce qui concerne les changements de juges, surtout en championnat, c'est vrai que c'est déstabilisant surtout si l'on est prévenus tard.

J'ai eu la chance de connaitre une époque où les juges étaient de véritables éleveurs hautement qualifiés de la race qu'ils jugeaient, des juges qui forçaient le respect et officiaient dans des rings où l'on aurait entendu une mouche voler et où personne ne se serait permis de protester.

Mais ça, c'était en Suisse, il y a bien longtemps, et je dois dire que les premières expositions auxquelles j'ai participé en France, à l'époque, m'ont laissée perplexe...
 
La seule expo valable pour les labradors était la Nationale d'Elevage où étaient systématiquement invités à juger les juges de Cruft.

Ce qui, comme il fallait s'y attendre, n'a pas perduré, laissant la place libre à des éleveurs sans éducation coutumiers du pugilat qui effraie tant le juge sans qualification dont on préfère ne pas savoir à quoi il doit sa fonction 

Absolument d'accord avec vous Martine !