Car enfin, sur quels critères le labrador est-il devenu populaire en France si ce n'est sur ses
qualités de chien de compagnie, qualités qui s'expliquent par ses aptitudes d'auxiliaire de chasse.
C'est le seul chien dit de chasse qui n'abime ni ne tue le gibier, qui est capable de rester sage au poste durant toute l'action de chasse, en observant,
assis et pas couché (couché, une hérésie pour un labrador) les points de chute du gibier, de partir à sa recherche sur ordre, et de le rapporter (
ce pourquoi il a été sélectionné) quelque soit les conditions et la distance à parcourir, dans les plus brefs délais.
En résumé, un chien de taille moyenne, à la fois calme et rapide (et surtout pas surexcité), aussi doux qu'observateur.
Très rustique de surcroit, jamais malade, et mettant au monde sans le moindre problème des portées très prolifiques.
Le labrador était déjà la race la plus populaire en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, où elle le demeure toujours, quand il a pris en France la deuxième place derrière le Berger Allemand, pour se mettre rapidement à décliner jusqu'à la cinquième place derrière le Cavalier King Charles, j'en hurle de rire
Et ce, pour l'
unique raison qu'il a finit par ne plus correspondre à ce qu'il est censé être, à décevoir ses acquéreurs, ce qui n'est dû qu'à ce que l'élevage en a fait dans notre pays...
Le Berger Allemand, lui, a gardé sa place, c'est toujours le chien de garde favori des français, dysplasique ou pas, il l'est d'ailleurs en moyenne beaucoup plus que le labrador, pour les statistiques américaines OFA 2011 :
3,9 % de BA
non dysplasiques aux USA pour 2011, en France, un BA coté
C est considéré comme indemne (un moyen comme un autre de satisfaire des directives basées sur une hypothèse hautement discutable, toujours pas confirmée,
mais représentant un pactole pour les vétos).
Ca ne les fera pas réfléchir ces petits dictateurs que sont les éleveurs en herbe uniquement préoccupés d'un marché qu'ils s'appliquent à détruire consciencieusement.
La réflexion c'est pas plus leur truc que l'élevage qui consiste à maintenir des
qualités plutôt que d'être constamment à la recherche de nouvelles tares qu'ils seraient les seuls à pouvoir éradiquer alors qu'ils n'ont même pas compris ce que l'acquéreur recherche dans la race qu'hélas, ils élèvent.